Mémoire Navale - Chapitre 3 : Visitons les chantiers ...


PARTIE 1

Maintenant que nous connaissons un peu mieux l'origine des chantiers de la Seyne, nous allons les visiter en jouant à partir d'anciennes cartes postales  comme celle-ci : 
  

Elle montre une « chèvre » gigantesque. Mais oui, tu as bien lu une « CHÈVRE ». Drôle de nom pour cette machine qui sert à … je te laisse deviner avec cette deuxième photo. 


Toujours pas d’idée !? 
Alors voici un dernier indice … 
avec ce plan incliné qui servait …



à mettre les bateaux à l’eau !!!

En 1857 comme en 1900, on utilise ces deux moyens pour mettre un bateau à l'eau. 
Comme la Méditerranée manque de marée, la construction du navire s'achève à flot dans la darse : mot qui vient de l'arabe dar sinâ et qui veut dire "maison du travail".  



Voilà encore une belle photographie d'avant 1914. Vois-tu la "chèvre" ?  


Poursuivons notre visite en remarquant la 
grande superficie des chantiers... 
à l'extérieur comme à l’intérieur des 
ateliers mécaniques. 
As-tu noté les différents ateliers des chantiers comme...


les forges - l'atelier de perçage - 
de menuiserie - de soudure ...

À l'approche de 1914 et de la première guerre mondiale, les chantiers, les constructions navales laissent place à d’autres types de fabrication mais aussi de l’armement militaire : obus, canons, chars d’assauts. On s’éloigne de la mer pour s’investir dans le secteur terrestre



En 1859, les Seynois sont fiers ...  
le chemin de fer arrive à la Seyne. 
Pour l'accueillir on construit une gare mais qui sera éloignée du site des chantiers
Si le train permet la réception de matériaux en gare, il faut les acheminer jusqu’aux chantiers par les routes. Les pavés du port croulent alors sous de lourds attelages… des embouteillages encombrent la chaussée. 
Que peut-on bien faire pour désengorger la ville et faciliter l’approvisionnement des chantiers ? 
As-tu une idée ?
Voici une devinette pour t'aider :

Je suis une haute charpente de 44 m dessinée par l’entreprise Dardé 
de la société Eiffel
On m'a achevé en 1920.
Qui suis-je ?


Plus aucun doute, je suis le 
pont transbordeur
appelé plus communément 
« pont levant » ! 

Je suis sûr que tu me reconnais davantage sur cette photo de 1986 !
Hélas, ce sera ma dernière descente !



Cette visite ne peut se terminer sans parler des hommes, ces ingénieurs qui sont à l'origine de l'extension de cette grande industrie de l'époque. 

Observe cette photographie.



Elle représente les principaux acteurs de ce 19ème siècle en commençant par Armand Béhic véritable fondateur de la modernisation des chantiers, au moment où ils deviennent FCM. Nous en avons parlé au chapitre précédent.

Te souviens-tu de ce que cela veut dire ?

F comme F - - - - - 
C comme C - - - - - - - - 
et M comme M - - - - - - - - - - - 





M. Béhic s'entoure d'hommes compétents comme Amable Lagane, un polytechnicien de talent qui sera nommé ingénieur en chef et Stanisla Dupuy de Lôme, probablement selon les anglais le plus grand ingénieur de l'époque
Les chantiers peuvent être fiers d'écrire à leur histoire le nom de Gustave Zédé, ingénieur du génie-maritime qui mit au point le premier sous-marin digne de ce nom : le "gymnote". Premier sous-marin torpilleur construit au Mourillon. Gustave participera à sa première sortie en mer le 17 novembre 1888


Il y a eu dans cette grande aventure les ingénieurs mais aussi les ouvriers, les artisans... 
des hommes et femmes qui ont vécu 
pour et par les chantiers




Dans le prochain chapitre nous allons les rencontrer et en même temps découvrir 
la vie sociale du 19ème et 20ème siècle.